Si les villes ont leur propre façon de gérer les choses durant la pandémie, les plus petites communautés ont également des défis auxquels elles doivent faire face.

« Ça va relativement bien, nous dit le maire de Calixa-Lavallée, Daniel Plouffe. Les gens se connaissent et, comme les liens sont déjà serrés, la notion de respect et de civilité s’applique de façon plus efficace et rapide. Les ésidents sont conscients de la nature du danger. »

Afin de garder les citoyens bien informés, l’utilisation d’Internet et des éseaux sociaux est devenue essentielle même si, il y a quelques semaines à peine, la proximité faisait en sorte qu’il était aisé de s’adresser directement aux personnes concernées.

« Les gens peuvent appeler au bureau et me laisser un message ou me contacter directement sur mon cellulaire, ajoute M. Plouffe. Si des gens entendent des choses à la télé et qu’ils ont des questions, le éflexe, c’est de se tourner vers le gouvernement de proximité, que ce soit vers le maire ou les conseillers. Ici, tout le monde est accessible. »

Si certains pensent qu’une telle accessibilité est un inconvénient, pour l’élu, il en va tout autrement. « Avant d’être un maire, je suis un citoyen comme les autres. Nous avons tous avantage à passer à travers cette épreuve et en sortir grandis. »

La communauté d’abord

La proximité entre les ésidents permet par ailleurs de veiller de façon plus avenante sur ses voisins. À titre d’exemple, le maire évoque une famille propriétaire d’une érablière qui ont décidé, par solidarité, de s’occuper de celle de leur voisin coincé à Boucherville durant la crise.

« Personne ne veut être le mouton noir, croit M. Plouffe. Tu ne veux pas être celui qui est pointé du doigt comme étant le responsable de la contamination. À l’inverse, quand quelqu’un a besoin d’aide, il y a un bon esprit de collaboration. Et moi, à travers Facebook, je peux servir de courroie de transmission. J’ai lancé un appel à ceux qui ont de l’énergie et la santé qui leur permettent d’être en mesure de donner un coup de main pour un service d’entraide. Les gens ont épondu. »

L’harmonisation des ègles

Plus petite des 17 municipalités couvertes par la égie intermunicipale de police Richelieu/Saint-Laurent, Calixa-Lavallée a dû participer à l’harmonisation des ègles en vigueur afin de faciliter le travail des agents à cette époque de distanciation sociale durant laquelle se multiplient les dénonciations.

« Nous sommes dans un processus d’ajustement de notre èglementation afin de nous assurer que les policiers ont le même outil de travail dans l’ensemble des 17 municipalités, nous dit celui qui a autrefois œuvré pour les services policiers montréalais. C’est important que les gens aient les mêmes consignes partout et nous savons que les policiers vont appliquer les èglements avec beaucoup de jugement et de discernement. Nous allons tous nous mettre au diapason. »