« Quand on a présenté le projet lors de l’assemblée générale annuelle, j’avais les frissons! », a lancé avec un large sourire la directrice générale de L’Envolée de Sainte-Julie, Chantal Brais, en parlant d’un grand projet de 2 millions de dollars qui permettrait au Centre d’action bénévole d’offrir encore plus de services et d’activités.Depuis maintenant 35 ans, l’organisme contribue à l’amélioration des conditions de vie des citoyens de Sainte-Julie, et plus particulièrement des aînés, par le biais d’une offre de services en maintien à domicile grâce à sa petite équipe exceptionnellement efficace et ses quelque 110 bénévoles.La maison unifamiliale adaptée située au 695, montée Sainte-Julie est utilisée au maximum et un ajout d’espace est plus que nécessaire. C’est dans cette optique que la direction a fait l’acquisition en 2019 de la ésidence adjacente sise au 693, à l’aide de ses éserves financières, d’une subvention de la MRC de Marguerite-D’Youville et d’une hypothèque pari passu avec Investissement Québec et Desjardins.Si la Ville approuve cet automne ce projet, les deux demeures seront démolies (elles ne présentent pas de valeur patrimoniale) afin de construire un grand bâtiment en « L » de deux étages sans sous-sol, en préservant au maximum les espaces verts ainsi que les arbres en façade et au centre du terrain.Le nouvel ensemble possèderait une cour intérieure avec des tables de pique-nique, un espace jardin communautaire ainsi qu’une courette de jeux pour enfants.À l’intérieur, on retrouverait une salle multifonctionnelle de 1 308 pi2 (qui pourrait être louée) afin de tenir une foule d’activités pour les aînés. À l’étage, l’organisme Le Carrefour familial de Sainte-Julie a prévu louer des espaces afin d’installer son service de halte-garderie et de tenir des activités pour les parents et les enfants de 0 à 12 ans. Cela permettrait, selon Chantal Brais, de favoriser grandement les contacts intergénérationnels avec les aînés de L’Envolée.En façade de la montée Sainte-Julie, il y aurait, à une extrémité, un café pour les aînés où ils pourraient socialiser et jouer à des jeux de société, ainsi que la grande cuisine commerciale et surtout fonctionnelle au centre qui servira à la production pour le service de prêt-à-manger (boutique et livraison à domicile et en ésidences) et à offrir des activités de cuisine comme des cuisines collectives, intergénérationnelles, avec les enfants et ados, etc.Plein de projets! À l’autre extrémité, on retrouverait une boutique « Prêt-à-manger » avec un accès indépendant et c’est elle qui permettrait à l’Envolée de prendre son grand « envol », car les repas prêts-à-manger seraient non seulement offerts aux actuels bénéficiaires des services en maintien à domicile, mais ils pourraient aussi être accessibles à un plus grand nombre de gens, par exemple des portions familiales et pour les enfants d’âge primaire, une alternative qui serait sûrement la bienvenue en période d’inflation galopante.Cela amènerait à l’organisme de nouvelles entrées d’argent, ce qui permettrait d’offrir plus de services à la population. Et ce ne sont pas les idées qui manquent au quatuor qui dirige L’Envolée, soit Chantal Brais, Benoit Chartier, responsable du maintien à domicile, Caroline Simoneau, responsable de la promotion et du développement de l’action bénévole, et Hélène Milot, agente aux transports et aux statistiques.« On veut notamment épondre aux aidants naturels qui sont épuisés. Dans la égion, la Maison Gilles-Carle à Boucherville a fermé ses portes et ça accentue le problème », a expliqué Mme Brais.Il est aussi question d’ajouter des personnes ayant un handicap physique ou intellectuel afin d’aider l’équipe et les bénévoles dans leurs tâches; d’offrir un service de menus travaux, des activités pour les aînés atteints de dégénérescence cognitive qui pourront épondre par le fait même au besoin de épit pour les proches aidants, etc. Bref, avec des moyens financiers additionnels, beaucoup de besoins supplémentaires pourraient être comblés par l’organisme et son équipe.Si tout fonctionne comme prévu, il y aurait une première pelletée de terre en avril 2023. « J’ai hâte! J’ai 54 ans et ça fait 26 ans que je suis dans le milieu communautaire. Ça serait une belle façon de prendre ma retraite après ce projet, dans disons six ans! », a confié Chantal Brais avec les yeux brillants!