L’Administration portuaire de Montréal (APM) a transmis récemment son avis d’intention de débuter les travaux préparatoires liés à l’expansion de son port à Contrecœur dès le 29 septembre, sous réserve de l’obtention des autorisations finales requises. Cette intention a soulevé l’ire de l’organisme Vigie citoyenne port de Contrecœur qui ne voit pas la venue de ce mégaprojet d’un bon œil du point de vue environnemental.

APM a précisé que ces premiers travaux visent principalement à préparer le site du projet en prévision d’activités plus significatives qui auraient lieu par la suite en 2026. L’Administration n’a pas toutes les autorisations environnementales pour aller de l’avant, mais l’adoption du projet de loi C-5 pourrait permettre au gouvernement Carney de donner le feu vert à ce projet estimé à près de 1,6 milliard de dollars.

«Choqués»

De leur côté, des membres de Vigie citoyenne port de Contrecœur sont dit «choqués» par l’annonce d’APM de débuter potentiellement, dès le 29 septembre, sans avoir obtenu toutes les autorisations nécessaires de Pêches et Océans Canada et de l’Agence d’évaluation d’impact du Canada.

Ils arguent que des évaluations n’ont pas été faites, entre autres, sur les impacts des émissions de gaz à effet de serre et polluants atmosphériques sur la santé des citoyens touchés.

Ce qui ajoute à l’inquiétude de l’organisme, c’est que l’APM a fait savoir que 1 200 camions par jour pourraient être ajoutés à la circulation et que ce projet augmenterait le trafic ferroviaire qui traversera tout le territoire de la région, «transportant des matières inconnues sur un réseau déjà fragilisé, dans des zones résidentielles».

«Est-ce que les travaux préparatoires envisagés par le Port de Montréal pour Contrecœur mettront déjà en péril la grande forêt mature du site, plusieurs milieux humides, de même que la plage magnifique sur le fleuve? Plusieurs espèces seront- elles affectées par la perte d’habitat si le site est envahi prématurément par de la machinerie?» se questionne l’organisme dans son communiqué.

«Il n’y a pas d’urgence à agrandir la capacité du Port de Montréal, car son nombre de conteneurs manipulés a diminué depuis deux ans. En agissant dans la précipitation, le Port menace de détruire prématurément et irrémédiablement l’environnement de Contrecœur sans raison», a conclu Vigie citoyenne.

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