Face à l’achalandage grandissant et à la diversité des usagers du boulevard Marie-Victorin, le Comité du Vieux-Boucherville et de ses abords a recommandé à la Ville d’entreprendre une consultation citoyenne sur l’expérience et la sécurité des usagers de ce corridor riverain.
Cette démarche viserait à mieux comprendre les besoins et réalités des utilisateurs, soit les piétons, les cyclistes, les utilisateurs des BIXIS, les adeptes de transports personnels motorisés, les plaisanciers ou les usagers de la navette fluviale, et à cerner les enjeux liés à la cohabitation des différents modes de transport. L’objectif est d’identifier des pistes concrètes d’amélioration en matière de sécurité.
Le conseil municipal a pris acte de cette recommandation, sans toutefois s’engager à la mettre en œuvre pour le moment.
Fréquentation en hausse, risques accrus
La piste multifonctionnelle longeant le boulevard Marie-Victorin connaît une popularité croissante. Avec l’ajout de services comme les stations BIXI et la navette fluviale, sans oublier les investissements de l’agglomération de Longueuil sur sa propre piste riveraine qui amène plusieurs cyclistes à Boucherville, tout indique que l’achalandage continuera d’augmenter au cours des prochaines années, indique le Comité du Vieux-Boucherville.
Mais cette effervescence s’accompagne de défis importants de sécurité. La cohabitation entre les différents usagers, parfois vulnérables, génère des risques d’accidents, malgré la limite de vitesse recommandée à 20 km/h sur la piste multifonctionnelle, et qui est rarement suivie par les cyclistes en lycra. Notons que cette limite n’est pas encadrée dans un règlement municipal, ce qui en limite la portée et empêche les policiers de remettre des contraventions aux «délinquants».
Une voie étroite, une vitesse jugée élevée
Parallèlement, la circulation automobile sur le boulevard Marie-Victorin, qui comprend deux voies à double sens pose aussi problème.
Le comité souligne que les enjeux de sécurité ne se limitent pas au secteur du Vieux-Village, où une réduction de la limite de vitesse automobile réduite est déjà en place, mais s’étendent sur l’ensemble du corridor riverain, où la vitesse permise de 50 km/h demeure élevée compte tenu de la mixité des usages.
Vers une approche inclusive
Enfin, le comité rappelle que l’adoption de mesures favorables au transport actif et à l’accessibilité universelle peut susciter de la résistance. C’est pourquoi il recommande une approche équilibrée et inclusive.
En parallèle, la Ville a annoncé l’installation prochaine d’un dispositif de mesure de vitesse au coin de la rue de la Broquerie, sur le boulevard Marie-Victorin.
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