Le conseil municipal de Boucherville a adopté un nouveau èglement sur l’utilisation des pesticides et des engrais qui est plus sévère que le précédent. Cette mise à jour encadre davantage les entrepreneurs qui épandent de tels produits sur le territoire. Ils devront dorénavant obtenir un permis et ils seront sujets à des vérifications aléatoires deux fois par année par un inspecteur municipal qui sera prochainement embauché et responsable de ce dossier. En plus des pesticides qui étaient déjà interdits, les biopesticides, les engrais et les suppléments sont maintenant couverts par le nouveau èglement qui s’applique aux zones ésidentielle, commerciale, et industrielle, mais non au secteur agricole qui relève du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ).Parmi les nouveautés, les entrepreneurs qui appliquent des pesticides, des biopesticides, des engrais ou des suppléments ont l’obligation d’obtenir un certificat d’autorisation annuel délivré par la Ville. Bien qu’ils n’ont pas à obtenir un tel certificat d’autorisation, les citoyens sont tout de même soumis à certaines conditions. La Ville pourra inspecterLa Ville se donne par ailleurs le pouvoir d’inspecter toute propriété, où une application est soupçonnée ou a été effectuée pour vérifier si le èglement a été respecté. L’inspecteur pourra prélever des échantillons de produits, de sol, de feuillage ou de tissus végétaux pour les analyser. Il a également le pouvoir d’examiner tout véhicule ou équipement d’entrepreneur servant à l’application d’engrais, de pesticides et autres substances égies par le èglement. Il pourra prendre un échantillon provenant de la cuve pour être ensuite analysé en laboratoire.Une zone tamponLe nouveau èglement prévoit aussi que toute personne qui procède à l’application de pesticides doit laisser une bande de protection minimale à proximité des milieux d’intéêt écologique et des milieux à documenter, c’est-à-dire qu’aucun pesticide ne peut être épandu, afin de protéger la faune et la flore. Traitement d’exterminationPar ailleurs, les traitements d’extermination qui ont lieu à l’extérieur d’un bâtiment sont maintenant interdits, sauf sous certaines conditions d’application, telles que l’obtention d’un certificat d’autorisation et un affichage adéquat.Des amendesEn cas d’infraction, les amendes prévues au èglement sont de 500 $ à 1 000 $ pour une personne physique; et de 1 200 $ à 2 000 $ pour une personne morale. En cas de écidive, l’amende est respectivement de 2 000 $ et de 4 000 $. De plus, a spécifié le maire Martel, un entrepreneur pourrait se faire retirer son permis après trois infractions.Une écopelouseLa Ville indiquera sur son site Web quelques trucs sur l’entretien des pelouses sans avoir recours aux pesticides, comme une diversité d’espèces, une tonte intelligente ou encore la pratique de l’herbicyclage.Deux événements seront offerts prochainement à ce sujet : un kiosque d’animation sur l’écopelouse au Centre multifonctionnel Francine-Gadbois, le 6 mai; et une conférence intitulée « L’écopelouse, pour une pelouse vraiment belle…naturellement ! » le 23 mai.